Cherbourg, la pointe du Cotentin, un port vers l’Angleterre. Cette ville de Normandie, ville du bout du monde, a le nez au vent, la tête dans les embruns.
Cette proximité avec l’Angleterre a valu à Cherbourg bien des cicatrices. Et pourtant, ce n’est que Louis XVI qui en fera un port militaire, et Napoléon Ier qui confirmera ce statut. C’est à ce dernier que les Cherbourgeois rendirent hommage, jusqu’à vouloir changer le nom de leur ville en l’honneur de leur empereur. Et puis, plus tard, Cherbourg connaîtra une autre histoire en devenant l’avant-port des Amériques. Combien d’hommes, de femmes et d’enfants partiront de ce bout du monde pour trouver un ailleurs ? Avant de revenir, bien des années plus tard, en libérateurs. Cherbourg, libéré par les troupes Américaines en juin 1944, se transformera en une énorme base militaire Américaine jusqu’à ce que la guerre finisse enfin.
Tout au long de notre visite à pied, nous évoquerons l’histoire de ceux qui sont partis, pour ne jamais revenir, de ceux qui sont restés, aussi. Mais Cherbourg n’est pas seulement un port, c’est une ville à part entière, avec ses cafés, sa vie et ses ruelles d’un autre temps, les gouttes de pluie, qui tombent parfois sur les fameux parapluies. Le temps d’une visite, on y fredonne, on y respire le grand air, pour s’arrêter, surpris, sur la grand place parée de son théâtre à l’italienne.